Le 1er septembre dernier, Marie-Noëlle et moi avons rencontré notre troisième enfant, Joséphine. Une boule de bonheur qui est venue rejoindre Marguerite, 4 ans, et Lambert, 2 ans, pour compléter notre belle et grande famille.
Ces dernières semaines, alors que je replongeais tête baissée dans les joies (et les défis) de la vie avec un nouveau-né, j’ai été frappé d’un constat : c’est fou comme ma vie a changé du tout au tout en seulement quatre ans.
Je me suis revu, en 2018, alors que je découvrais un peu maladroitement le monde de la paternité. Et j’ai eu envie d’écrire à ce père naïf et inconscient que j’étais. Pour que, peut-être, ça puisse servir à d’autres. Parce qu’il y a certains trucs, simples mais importants, que j’aurais aimé qu’on me dise à l’époque.
Truc #1 : « Faire fi du regard et des commentaires des autres. »
C’est inévitable. Les gens que tu aimes (et d’autres que tu aimes un peu moins) vont faire des commentaires sur vos enfants. Sur la façon dont vous vous en occupez. Sur leur comportement et leur développement. Et des fois, ça va venir te chercher.
« T’as pas peur de le gâter? »
« Me semble qu’elle pleure beaucoup. C’est un bébé difficile, non? »
« Il ne marche pas encore à quatre pattes? »
Là-dessus, deux choses
- Les gens, pour la plupart, n’ont aucune mauvaise intention. Ces remarques sont faites sans l’once du début d’un jugement. Les gens disent ce qui leur passe par la tête, sans réfléchir à l’impact démesuré que peuvent avoir leurs mots sur de jeunes parents inexpérimentés. Ça ne sert donc à rien de cultiver de mauvais sentiments à leur endroit.
- Tu ne contrôles pas ce que les autres vont dire, mais tu peux toujours contrôler ta propre réaction.
Personnellement, je me rappelle de commentaires qui m’ont irrité lorsque nous venions d’avoir notre premier bébé. Or, je n’ai aucun souvenir du genre avec notre deuxième, et encore moins jusqu’à maintenant avec la troisième.
Pourtant, le monde qui nous entoure n’a sans doute pas changé. Nous avons juste appris à nous balancer du regard des autres. Parce que l’on sait pertinemment qu’il y a plusieurs bonnes manières d’élever des enfants. Et que tous les enfants ont leur personnalité propre et se développent à leur rythme.
Truc #2 : « Faire ses propres recherches…mais pas n’importe où. »
Même si les pères québécois sont aujourd’hui plus impliqués que jamais dans leur famille, il persiste un déséquilibre marqué entre les hommes et les femmes lorsque l’on analyse le temps passé à s’informer sur les différentes facettes de la parentalité.
Je ne ferai pas semblant d’être un père d’exception. C’est vrai aussi chez nous : ma blonde lit beaucoup plus que moi là-dessus. Sauf qu’au fil des ans, j’ai quand même appris à faire mes devoirs. Pour deux raisons :
- Ça enlève un poids important sur les épaules d’une mère de savoir qu’elle n’est pas la seule responsable de trouver des réponses lorsqu’un enfant est malade ou qu’on s’interroge sur un aspect de son développement. Après tout, on a fait ces enfants-là à deux. On devrait être deux à se poser des questions sur leur vie.
- Lorsqu’on est en désaccord avec sa partenaire, ça aide d’avoir lu sur le sujet en cause. Ça permet d’avoir un argumentaire un peu plus étoffé et rationnel, voire d’être rassurant, au lieu de bêtement rétorqué : « Voyons don’! Yé bin correct cet enfant-là. Faut pas capoter pour rien! »
Ma référence
Évidemment, « faire ses recherches » peut s’avérer un exercice périlleux. L’Internet regorge de sites douteux et de pseudo-experts qui offrent des solutions souvent toutes faites aux parents inquiets en quête de réponse.
Mon conseil se résumera en trois mots : Naître et grandir. C’est devenu le site de référence vers lequel je me tourne systématiquement lorsque j’ai une question. Tout leur contenu est adapté aux familles québécoises et validé par des experts indépendants. Et surtout, contrairement à la presque totalité des sites destinés aux parents, ils n’ont aucun objectif lucratif, ni attache commerciale et ne diffusent aucune publicité. Ça fait toute la différence.
D’ailleurs, pour les gars comme moi qui aiment le contenu facilement accessible, logiquement répertorié et bien synthétisé, Naître et grandir vient de lancer une application mobile permettant de suivre le développement de votre enfant, de la grossesse jusqu’à 2 ans. Ça se lit merveilleusement bien à temps perdu.
P.S. : Je sais, ça sonne comme une plogue. En fait, c’est une plogue! Mais c’est une plogue sincère, comme on dit. Vas-y, télécharge l’application. Je te jure qu’elle est meilleure que n’importe quel site français obscur sur lequel tu tomberas en fouillant sur Google.
Truc #3 : « Les papas sont aussi doués que les mamans pour s’occuper d’un enfant. »
Même si les temps changent, certains stéréotypes et biais inconscients ont la vie dure, si bien qu’on vit encore dans une société où les compétences des pères sont trop souvent remises en question. À commencer par les pères eux-mêmes.
Il y a quatre ans, j’étais moi-même rempli de doutes. J’ai vite réalisé que ma blonde partageait les mêmes appréhensions que moi. Que nous étions deux parents débutants qui étaient dotés, à quelques exceptions près, des mêmes capacités.
Nous sommes devenus, au fil du temps, une équipe du tonnerre où chacun sait qu’il peut s’appuyer sur l’autre. Mon dernier conseil, et le plus important, sera donc le suivant : fais-toi confiance, mon gars. Prends ta place. Et profite à fond de la plus riche aventure que la vie ne pourra jamais t’apporter.